Chapitre 13

Le compte pas sur moi

Watson: Deux heures du matin! Je vais aller dormir un peu avant notre rendez-vous avec le comte, je suis exténué.

Sherlock: Moi, au contraire, je ne ressens aucune fatigue, alors pendant que vous dormirez, je vais continuer à scruter ce bouquin.

Watson: Parfait, à plus tard!

Sherlock: Bon sommeil, Docteur!

Watson retourna dans sa chambre, ferma la porte mitoyenne et, sans enlever ses vêtements, s'étendit sur le lit. Dès qu'il posa sa tête sur l'oreiller, il se sentit décoller. Au même instant, on frappa à sa porte.

Toc toc toc!

Merde! Pas moyen de dormir ici, pensa-t-il.

Toc toc toc!


Watson: Oui, oui, j'arrive!

Il prit le temps d'aller devant le miroir, replaça ses cheveux ébouriffés et se dirigea vers la porte, souhaitant secrètement que Wawanessa avait enfin succombé à son charme. Je sens que notre séjour dans ce château va être passionnant finalement. Il ouvrit la porte et, surprise! Dracula se tenait face à lui.

Dracula: Bonjour docteur... ou bonne nuit!


Watson: Euh...que me vaut cette visite au beau milieu de la nuit?

Il sentait que quelque chose n'allait pas. Dracula n'avait pas son air habituel, du moins celui qu'il avait vu lors de leur première rencontre.


Dracula: Vous semblez nerveux.

Watson: Avez-vous terminé votre petit déjeuner? On dirait que vous avez la bouche pleine.

Dracula sourit et dévoila ses longues dents de vampire...


Watson: My God! vous avez la bouche pleine de dents, oui!!!

Son flair lui dictait de fuir loin de cette menace. Il tenta en vain de s'échapper mais Dracula le rattrapa presque aussitôt. Watson se débattait de toutes ses forces, mais cet être diabolique était fort comme un boeuf. Saisissant le docteur par le torse, il plongea ses dents de félin dans le cou de sa victime. Le pauvre docteur se sentit défaillir lorsque, tout à coup, il se réveilla. Encore tout en sueur, assis sur le lit, il jeta un regard panoramique sur la chambre, et c'est à ce moment-là que Sherlock entra par la porte communicante.


Sherlock: Ça va mon ami?

Watson: Je crois que j'ai fait un cauchemar.

Sherlock: Vous buvez trop de cognac avant de dormir. Cessez un peu ces habitudes pour quelque temps et tout rentrera dans l'ordre. De quoi était-il question dans ce rêve?

Watson: C'est Dracula transformé en vampire qui est entré dans ma chambre. Il voulait me siphonner le jus et c'est alors que je me suis réveillé. Pourquoi n'ai-je pas plutôt rêvé de Wawanessa? C'est pourtant à elle que je pensais lorsque je me suis endormi.

Sherlock: Ce n'était qu'un cauchemar, retournez vous coucher. Demain, tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir.

Sherlock retourna dans sa chambre et Watson se remit au lit, même position, même endroit. Il ne pensait qu'à ce mauvais rêve. Soudain, à nouveau, il entendit qu'on frappait à la porte, mais cette fois-ci, c'était à celle de Sherlock. Watson se leva et tendit l'oreille appuyé sur la porte communicante toujours fermée...

Toc toc toc!


Sherlock: Qui est là?

Ouvrez, c'est urgent!

Watson entendit le grincement des pentures et...


Sherlock: Ah, c'est vous! Je vous en prie, entrez!

Après que le mystérieux personnage fut entré, plus un mot ne sortit de la bouche de Sherlock quand soudain...


Sherlock: Aaaaaaarrrrrggggggghhhhhhhh!!!

Watson: SHERLOCK! Que se passe-t-il? OUVREZ SHERLOCK!

Watson tenta l'impossible pour ouvrir la porte, puis finalement réussit à la défoncer. Sherlock se tenait debout, la tête en arrière et Dracula lui extirpait tout son sang.


Watson: ENLEVEZ VOS SALES DENTS DU COMTE DE MON AMI, COU, EUH... DU COU DE MON AMI, COMTE !!!

Dracula releva la tête et regarda Watson droit dans les yeux, laissant Sherlock glisser par terre comme une poche de sucre moulu et raffiné. Le docteur avança de deux pas, Dracula avança de deux pas, Watson ravança de deux pas, Dracula ravança de deux pas lui aussi. Le défi était lancé, le docteur avança de deux pas à nouveau tandis que le vampire fit deux autres pas en avant lui aussi.


Watson: Venez par ici que je vous tape sur le hachoir à béloné vous!

Sherlock, toujours étendu sur le sol, releva la tête, intrigué...


Sherlock: Étrange pas de deux, c'est une valse?

Dracula: Mais non, une valse se danse à trois temps, y a pas de pas de deux là-dedans.

Watson: Une valse peut se danser à deux temps aussi.

Dracula: Mais non, une valse se danse ainsi, un...espace...deux, trois ou si vous préférez "toum"..."tan,tan".

Sherlock: Il a raison Watson, on ne peut pas danser la valse sans "toum" et avec seulement deux "tan" Vous auriez toujours la patte en l'air, alors, ça ne tient pas debout, votre affaire.

Watson: En tout cas, moi, j'ai déjà dansé une valse avec deux "tan" seulement.

Dracula: Je crois plutôt que vous avez dansé le twist, exemple: Venez danser le twist..."tan,tsitan,tsitan"...venez danser le twist..."tan,tsitan,tsitan"...cuisse contre cuisse...

Watson: Il y a trois "tan" dans votre twist, alors ce n'est pas ça.

Sherlock: Bon ça va, j'me suis trompé, alors cessez d'argumenter sur le "tan" qui ne mène à rien. Alors je me reprends, étrange pas de trois et je tiens à vous faire remarquer qu'avec vos "tan,tan", vous vous êtes dépassés l'un l'autre. Il faut que vous reculiez de deux "tan,tan" pour être face à face.

Dracula: Deux "tan,tan" ou deux "tan" ? Parce que, là, c'est drôlement mélangeant votre conseil. Alors si je recule de deux "tan,tan" cela fera quatre "tan", n'est-ce pas?

Sherlock: Hummoui, c'est ça!

Watson: Et si Dracula recule de deux "tan,tan" et que je recule de deux "tan,tan" je serai en retard d'un "tan,tan" non?

Sherlock: Bon ça va, j'me suis trompé encore une fois, reculez d'un "tan,tan" seulement et vous serez face à face.

Dracula: Ne vaudrait-il pas mieux que je reculasse de deux "tan,tan" et que Watson restasse immobile?

Watson: Ce serait mieux si c'était moi qui reculasse de deux "tan,tan".

Dracula: Pourquoi donc?

Watson: Parce que j'ai le nez collé au mur, alors il serait mieux que je reculasse de deux "tan,tan", voilà tout!

Dracula: Ah, monsieur fait le difficile, hein?

Watson: Je ne fais pas le difficile, je suis dans une fâcheuse position et je voudrais bien me décoller le nez du mur.

Dracula: Mais si je reculasse de deux "tan,tan", je serai collé au mur, tout comme vous.

Watson: Pas du tout, faudrait que vous avanciassiez pour que vous soyez au même niveau que moi.

Dracula: Vous n'étiez pas trop fort en physique à l'école, vous, hein? Vous ne voyez pas que j'ai le dos face au mur, alors il faut que je reculasse.

Watson: Vous n'étiez pas trop fort en logique à l'école, vous, hein? Dos et face sont des contraires, alors comment pouvez-vous avoir le dos face au mur. Moi j'ai la face face au mur, ça c'est ok.

Dracula: Donc, vaudrait mieux que je reculasse alors ?

Sherlock: Lâchez-moi la culasse bon Dieu! J'en ai assez d'avoir la tête en l'air couché sur le dos!!! Alors Watson, reculez de deux "tan,tan" et Dracula restez immobile qu'on en finisse, merde!

Dracula: Ça va, j'ai compris! Watson exécutez-vous.


Watson: Je n'ai pas l'intention de m'exécuter, je ne suis pas suicidaire voyons!!! Enfin, je recule d'un "tan,tan".

Dracula: Nous y voilà, et vous, monsieur Watson, restez immobile, je vous prie.

Watson se retrouva devant le vampire et, dès qu'il fixa ses yeux, il senti tout son corps perdre sa sensibilité. Juste au moment où Dracula sortit ses dents, Watson se réveilla à nouveau, poussant un cri d'horreur. Lorsque le docteur ouvrit les yeux, Sherlock se tenait debout devant lui.


Sherlock: Ça va mon ami?

Watson: J'ai encore fait ce rêve affreux.

Soudain on frappa à la porte de Watson

Toc toc toc!


Watson: Ah non Sherlock! Sommes-nous encore dans mon rêve?

Sherlock: Calmez-vous, docteur, vous ne dormez pas.

Watson: Allez-y, ouvrez, mais je crains le pire.

Sherlock s'exécuta et ouvrit la porte. Renfeild le salua bien bas se collant presque le nez au tapis.

Renfield: Le message est pour monsieur Sherlock Holmes. Mon maître vous attend dans la salle de jeux d'échecs.


Sherlock: Et mon ami Watson?

Renfield: Il n'a rien dit à son sujet.

Sherlock: Bon, dans ce cas, dites à votre maître que je serai avec lui dans un instant.

Renfield tourna les talons et disparut dans la noirceur du corridor.


Watson: Ne me laissez pas seul ici, Sherlock, j'ai un mauvais pressentiment par rapport à tout ceci.

Sherlock: Si vous verrouillez les portes derrière moi, vous serez en sécurité jusqu'à mon retour.

Suite au départ de son confrère, le docteur verrouilla toutes les portes. Certain d'être en sécurité, il s'installa dans le fauteuil près de l'âtre avec le bouquin que son ami avait laissé sur son lit. Je dois relaxer se dit-il, assez de cauchemar pour aujourd'hui. Tiens, jetons un coup d'oeil sur ce livre. Soudain...

Toc toc toc!

Vous n'êtes pas sérieux, songea le docteur. Que dois-je faire maintenant, dois-je répondre ou dois-je rester silencieux? La curiosité l'emporta sur la frayeur de Watson. Il se leva, lança le bouquin sur le lit et s'approcha de la porte.


Watson: Qui est là?

Wawanessa: C'est moi, j'ai un petit cadeau pour vous.


Watson: Enfin, de bonnes nouvelles.

Le docteur ouvrit la porte et, devant lui se tenait l'horrible créature, une coulisse de sang ruisselait doucement le long de son menton. On aurait dit que ses yeux rouges allaient exploser. Dracula s'accroupit vers l'arrière et d'un seul bond, sauta sur le docteur, ne lui laissant aucune chance de prendre la poudre d'escampette. Et comme à son habitude, à ce moment même, Watson se réveilla. Sherlock se tenait droit devant lui...


Watson: J'ai encore fait ce rêve horrible, Sherlock.

Après lui avoir expliqué qu'il avait fait plusieurs rêves consécutifs qui finissaient toujours de la même façon...


Sherlock: Je crois, mon cher ami, que vous êtes dans un cercle vicieux.

Watson: J'admets qu' il m'arrive parfois de vouloir tâter de la jeune chair et de mener de jeunes pucelles dans les affres de l'amour sexuel, mais de là à dire que je suis dans un cercle de vicieux, y'a une marge, vous ne trouvez pas?

Sherlock: Cessez votre babillage et préparez-vous, nous avons rendez-vous avec le comte dans quinze minutes.

Watson: Il vous a donné rendez-vous? Quand? Avec qui? Ou quoi?

Sherlock: Renfield est venu m'avertir tantôt.

Quinze minutes plus tard, nos deux personnages étaient dans la salle à manger, attendant que le comte se présente. Soudain, un vent froid parcourut la pièce, une porte s'ouvrit avec fracas et Dracula sortit de la pénombre comme un mashmallow que l'on retire du feu.

Dracula: Bonne nuit mes amis!

Watson sentit ses rotules faire un demi-tour dans sa chair, le pied gauche dansa la samba tandis que le droit tapait la cadence d'on ne sait trop quelle musique hip hop. Des sueurs froides lui coulaient le long du dos, il ne tenait plus en place.


Sherlock: Ça va Watson? Vous êtes blême comme le fond blanc du ciel de l'Espagne à la suite d'un tremblement de terre.

Watson: Ça va, ça va! N'ayez crainte, je survivrai.

Dracula: Messieurs, prenez place!

La table était mise, Watson et Sherlock s'installèrent de chaque côté du comte.

Pendant que nos amis discutaient de choses et d'autres, la belle et affriolante Wawanessa et sa délicieuse compagne Shampoona servaient le repas aux trois convives.


Sherlock: Qu'est-ce donc ce plat que vous nous servez comte Dracula? On dirait un dôme semi-sphérique de couleur entre le jaune et le blanc. C'est fait à base d'oeufs?

Dracula: En fait, ce sont des nids confectionnés à partir de bave d'hirondelle que l'on recueille sur les flans de grottes africaines, nappé d'une sauce faite à base de griffes de corbeau avec un zeste d'urine de lézard. C'est divin!

Watson: Buark! C'est épouvantable, cette couleur! Vous n'auriez pas des petits fours avec de la confiture de rose par hasard? Ça me lève le coeur, cette texture gélatineuse dégoulinante. On dirait des huîtres dans la sauce soya.

Sherlock: Vous n'êtes pas obligé d'en manger, Watson, moi j'essaie ça tout de suite.

Le détective s'exécuta aussitôt, prit une bonne portion et se la fourra dans la gueule.


Dracula: Alors...

Sherlock: Hum... on dirait du caviar mélangé avec des euh... en fait je dirais que c'est euh... vous savez quand on a le rhume? On a ce jus qui nous coule dans la gorge?

Watson: Ah, Sherlock, vous êtes dégueulasse!

Dracula: Lors de ma dernière visite aux States, la première personne que j'ai eu le plaisir de rencontrer, c'était Ilva Ferdlapoutinehaveck.

Watson: Il va quoi?!?

Dracula: Ferdlapoutinehaveck, une restauratrice tchèque qui n'avait pas froid aux yeux, et elle me dit, un soir de pleine lune: "Si vous ne cessez de vous transformer de vampire à chauve-souris et de chauve-souris à vampire, les pauvres gens vous poursuivront fourchette à la main en vous disant, come back here black chicken!"


Watson: Il est où, le rapport entre le jus de Sherlock et votre histoire?

Dracula: C'est bien plus dégueulasse de se faire traiter de black chicken que d'avaler le jus de Sherlock.

( Note de l'éditeur: Dites donc Vil, sommes-nous encore dans le rêve de Watson? )
( Note de l'auteur: Bien sûr! Pourquoi cette question?)
( Note de l'éditeur: Avec tous ces rêves en série on ne sait plus où donner de la tête, alors il serait bien qu'on sorte du rêve et qu'on termine ce chapitre, vous ne croyez pas?)
( Note de l'auteur: Bon ça va, j'abrège!)


Watson: Alors, voilà, en gros, le cauchemar que j'ai fait cette nuit.

Sherlock: Ah bon! Très intriguant, mais on a pas appris grand-chose sur le tombeau, en fin de compte, sinon que le comte est couché dans son tombeau.

Watson: Je ne vous le fais pas dire. Pour cette fois, mes rêves ne nous ont pas servis mais au moins je suis sorti de ce cauchemar et j'en suis soulagé.

Sherlock: Tant mieux pour vous. Maintenant il ne faut pas oublier que nous avons un procès sur les bras si nous voulons aider notre ami Hervé Cassoulet à continuer son oeuvre de décryptage. Qui sait ou cela va nous mener encore une fois.

Toc Toc Toc!


Watson: Bon qu'est-ce que c'est encore?

Sherlock: Ouvrons, nous verront bien.

Watson jette un oeil intrigué dans l'oeil de boeuf et aperçoit une créature poilue, brune et verte, sortie tout droit d'un conte de Tolkien. Complètement chamboulé, il se tourne vers son compagnon, lui mimant la scène silencieusement.


Sherlock: De quoi s'agit-il?

Watson: Voyez par vous-même, vous n'en croirez pas vos yeux.

Sherlock regarde à son tour et curieux d'en savoir plus, décide d'ouvrir la porte à ce coloré personnage.

L'étranger: Je me nomme Pousse Titine et je suis un télégramme chantant.


Sherlock: Ah c'est vrai qu'il a une grosse titine qui lui pousse dans la figure! C'est un déguisement pour les enfants?

Pousse Titine: En fait oui...et non, la titine que j'ai dans le visage est la mienne, mais le costume, lui, est faux et je suis normalement appelé pour les garderies, mais aujourd'hui, je remplace un pote qui a attrapé la gastro.


Watson: Alors chantez, mon ami!

Le télégramme chantant se mit à chanter d'une façon qui se rapprochait de la technique de chant de Mariah Carey. Une impressionnante vocalise sortait de sa bouche se gargarisant les cordes vocales de millier de notes en si peu de temps. Malgré tout, la chanson dura un bon dix minutes.


Sherlock: Il y a plus de notes dans cette simple chanson que dans une symphonie complète de Mozart.

Watson: Exercice impressionnant mon cher Titine, mais dites-moi, quel est le message du télégramme au juste? Car en ce qui me concerne, je n'ai rien compris dans cet amas de notes inutiles.

Pousse Titine: Le message vous vient du palais de justice de Montréal. Vous êtes convoqués pour demain matin à 10 heures tapant pour la sélection du jury, et la cause sera jugée par le juge Ivanovitch Stanilas Dufaut concernant le procès de monsieur Hervé Cassoulet.

Sherlock: Mais pourquoi Montréal? Le meurtre a été commis ici, à Québec. Il n'y a pas de Palais de Justice à Québec?

Pousse Titine: Si, mais le juge habite tout près de Montréal et il est le spécialiste des causes comme celle-ci.

Watson: Parfait mon ami, nous y serons sans faute.

Le lendemain matin, Watson et Sherlock se dirigèrent vers Montréal, dossier en main, sans oublier les notes amassées lors de l'enquête au restaurant Les perles de Tching Gaz Cook.

Après avoir consciencieusement sélectionné les membres du jury, ils se rendirent au centre de détention pour leur première rencontre avec leur client, Hervé Cassoulet.


Watson: Étions-nous vraiment obligés de nous soumettre à cette fouille à nu? Je n'ai pas du tout apprécié cette torture de tord-boyaux et j'ai cette sensation de trop plein, on dirait que j'ai encore cette.. euh... chose-là entre les deux fesses.

Sherlock: Je sais, ce n'est jamais agréable de se faire infiltrer dans nos parties intimes par une grosse brute de gardien, mais c'est la procédure. Une seule chose m'inquiète, j'espère qu'ils n'ont pas utilisé le même appareil pour nous fouiller dans les entrailles vous et moi, car si vous avez bonne mémoire, ils ont commencé par vous.

Watson: N'ayez crainte, mes vers ne me quitteront jamais, ils sont trop bien pour fuir ma caverne intestinale. Et si vous vous souvenez bien, j'ai subi un lavement le mois dernier, car on m'avait dit que, lorsque nous avons les intestins vides, nous avons un sens plus aiguisé, ce qui contribue à mieux faire nos enquêtes.


Sherlock: Et ça a fonctionné?

Watson: Pas du tout, le seule aiguisoir que j'ai eu, c'est l'impression d'avoir un piquet de clôture coincé dans l'cul pendant une semaine.

Sherlock: Ah enfin, voilà Hervé!

Hervé se présenta au parloir, amaigri et échevelé mais il avait quand même une lueur d'espoir dans le regard lorsqu'il s'approcha des célèbres détectives.


Sherlock: Ne vous en faites pas, mon ami, mon collègue et moi allons vous sortir de là! Ensuite, nous discuterons du tombeau.

Hervé: Allez-vous me trouver un avocat?


Sherlock: Watson vous représentera lors du procès, et avec mon sens aiguisé, je serai en mesure de trouver les indices qui pourront vous disculper.

Hervé: Devrai-je témoigner à la barre, dit-il inquiet.

Watson: Pourquoi, y a-t-il un problème?

Hervé: M'avez-vous vu la tête? Je suis complètement abattu et je ne suis même pas rasé, je me néglige depuis mon arrestation.

Watson: On s'en fout si vous avez une gueule de râclure de chiotte, justement, cet air de déconfiture va nous servir à souhait.

Hervé: De plus, je ne voudrais pas être mêlé à cette bande de criminels qui défilent ici et qui racontent des tissus de mensonges pour s'en sortir.

Sherlock: Qui n'a pas, un jour, raconté des mensonges pour se rendre intéressant? Mais, dites-nous, pourquoi êtes-vous donc accusé de ce meurtre crapuleux? Vous, un homme si droit qui ne se laisse influencer par personne.

C'est alors que la discussion se poursuivit pendant des heures, Hervé raconta, en détail, les événements qui l'avaient amené à cette accusation non justifiée.

Après cette rencontre fort intéressante, nos deux détectives rentrèrent à l'hôtel afin de préparer le dossier pour faire face à la musique.

Le procès étant prévu pour le surlendemain, nos hommes avaient beaucoup de pain sur la planche. 


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