Chapitre 27

Ager Vaticanus III

Retrouvons nos deux héros dans la suite de l'hôtel Herculanus.

Pendant que Sherlock déballait ses bagages, le docteur fit le tour de la suite, inspectant chaque recoin. Comme un félin, il aimait bien marquer son territoire.

Watson: Vous qui êtes polyglotte, pouvez-vous m'aider à déchiffrer cet écriteau... Attenzione! in caso di incendio, salta fuori dalla finestra.

Sherlock s'approcha, le caleçon à la main et traduisit: Avertissement, en cas d'incendie, sautez par la fenêtre.

Watson: Pas trop rassurant, cet avis. Mais attendez, il y a une note au bas... Importante, eseguire il materasso prima di salto.

Sherlock: Important, lancez le matelas avant de sauter.

Watson: Au dix-huitième étage ?!? Il en faudrait combien de matelas pour amortir la chute? Un seul matelas n'est pas suffisant.

Sherlock: Ne soyez pas pessimiste docteur. Généralement les incendies sont très rares dans ces grands hôtels.

Watson: Oui, mais l’inscription est bien là?

Sherlock: C'est simplement une exigence des autorités de la ville.

Watson: J'ai un mauvais feeling. Ça me rappelle le Titanic; pas assez de canots et ici, pas assez de matelas.

Sherlock: N'oubliez pas que nous ne logerons ici que pour une seule nuit. Dès demain nous serons déjà partis pour un ailleurs plus rassurant.

Watson: Mais voulez-vous bien me dire ce que vous faites avec ce caleçon à la main? Ne me dites pas que vous portez encore ce modèle archaïque à panneau horizontal! On dirait une vieille couche de fakir.

Sherlock: Foutez-moi la paix avec vos histoires de caleçon. Nous ne sommes pas ici pour faire une parade de mode.

Watson: J'en ai assez de me trimbaler ici et là. J'aimerais me retrouver sur la Baker Street à régler des crimes locaux, comme au temps de notre jeunesse. Vous vous souvenez comme la vie était paisible?

Sherlock: Oui, un meurtre différent chaque soir. C'était vraiment agréable, pas de routine. Il est vrai que cette ambiance brumeuse de Londres me manque un peu.

Watson: Moi je l'avoue, je m'emmerde merde! Vous qui êtes si intelligent, faites quelque chose bon Dieu! J'en ai marre de tous ces voyages inutiles et de tous ces visages inconnus sur notre route.

Sherlock: Que voulez-vous que j'y fasse ?

Watson: Je ne sais pas moi, distrayez-moi, faites-moi rire, organisez un party. Invitez les putes du village qu'on s'envoie en l'air merde de merde. Je m'emmerde...

Sherlock: Calmez-vous Watson, nous sommes sur le point de réussir. Nous serons probablement de retour à la maison, la semaine prochaine au plus tard.

Watson: Vous croyez? Parce que moi, j'en ai plein mon chapeau rond de toute cette merde qui fait que je m'emmerde merde!

Sherlock: Bon, à tout hasard, jetez un coup d'oeil sur le bureau, là. Habituellement, on y met des prospectus sur les activités de la région.

Watson: Ah mais vous avez raison. Enfin quelque chose qui va m'aider à ne plus m'emmerder. Attendez que je regarde, hum... qu'est-ce qu'on a ici. Ah! voilà qui pourrait être intéressant. Un séminaire sur les portes tournantes.

Sherlock: Bof!

Watson: Qu'est-ce que cela veut dire? Tantôt vous étiez prêt à écrire une thèse sur le sujet et maintenant, c'est terminé?

Sherlock: C'est un sujet trop lourd. Personne ne s'intéresse aux portes tournantes.

Watson: Voyons donc, moi je m'y intéresse.

Sherlock: Ah oui?

Watson: Certainement!

Sherlock: Alors à quoi servent-elles au juste?

Watson: À tourner ?!?

Sherlock: Oui. A la base elle font ça, mais quelle est leur utilité principale?

Watson: Permettre aux gens de se croiser du regard?

Sherlock: Vous croyez?

Watson: Si, si. Les portes ordinaires ne permettent pas cela. Les gens les traversent en regardant en avant. Tandis qu'avec les portes tournantes, c'est tout le contraire. En croisant ceux qui entrent ou qui sortent, vous les regardez directement dans les yeux.

Sherlock: Hypothèse intéressante. En réalité, elles servent de coupe-froid, vu le nombre important de personnes qui entrent et qui sortent d'un hôtel.

Watson: Bof, vous savez moi, toutes ces théories étranges, je m'en balance un peu. Que les portes tournent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre ou qu'elles coupent le froid. Que le soleil et la lune tournent autour de la terre, que les dinosaures aient cohabité avec l'homme et que Carla Bruni se soit mariée avec Nicolas Sarkozy...

Sherlock: Qu'est-ce que vous venez de dire?

Watson: Carla Bruni...

Sherlock: Non! Avant... Que le soleil tourne autour de la terre.

Watson: Oui et après ?!?

Sherlock: Saviez-vous que 50% des canadiens ne savent pas que la terre tourne autour du soleil?

Watson: La terre tourne autour du soleil?

Sherlock: Vous ne le saviez pas?

Watson: Euh, si, bien sûr. Vous me connaissez. J'aime taquiner votre intellect. Je voulais savoir si vous étiez toujours avec moi, hihi!

Sherlock: Hum, cela va de soi. Bon, autre chose d'intéressant dans votre pile de dépliants?

Watson: Il y a une rencontre des zoologues mondiaux sur les ébats sexuels des batraciens à travers les âges.

Sherlock: Ça vous chante vous, d'aller voir une grenouille se faire sauter par un ouaouaron?

Watson: Pas vraiment! Par contre, j'ai déjà essayé la position de la grenouille.

Sherlock: Et puis...

Watson: C'est dur sur la cuisse.

Sherlock: Autre chose?

Watson: Il y a bien ici, cette conférence donnée par le professeur sud-africain Matuvu Leboudlakeu et son confrère autrichien Avioussine Detipovmakiou sur la fin des temps.

Sherlock: Ah là, voyez-vous, ce sujet m'intéresserait énormément.

Watson: Alors voilà, c'est réglé pour ce soir. Et nous n'aurons même pas à sortir car la conférence aura lieu à vingt heures ici même, dans la salle de conférence de l'hôtel.

Sherlock: C'est parfait. Nous y serons à coup sûr. En attendant, reposons-nous un peu afin d'être frais et dispos pour cette soirée. Je crois que nous allons nous amuser docteur.

Watson: Je l'espère mon ami sauf que, je ne suis pas comme vous. Je ne m'intéresse pas beaucoup à ces fantaisies para-normales.

Sherlock: Nous verrons bien...


Après une bonne sieste suivie d'une bonne douche pour se refaire une beauté, nos deux compères s'acheminèrent vers l'ascenseur qui menait dans le hall de l'hôtel. Arrivés devant le poste d'admission, ils prirent leurs billets, puis le préposé les dirigea vers la salle de conférence.

Sherlock: Nous y sommes Watson. Entrons maintenant.

Ils ne purent entrer aussi facilement. Le portier les arrêta aussitôt...

Le Portier: Halte-là!

Watson: Qu'est-ce qui se passe? Nous avons nos billets!

Le Portier: Vous devez vous aligner au bout de la queue, là-bas. Ici c'est l'entrée réservée au personnel.

Sherlock: C'est bizarre mais j'ai eu l'intuition qu'il nous dirait ça, le bout de la queue.

Watson: Un message subliminal?

Sherlock: Non, une simple intuition. Allons docteur, pressons-nous. La queue s'allonge et il y a un risque qu'elle n'y pénètre pas entièrement.

Finalement, après plusieurs minutes d'attente, ils finirent par entrer et s'installèrent à l'arrière de la salle. Heureusement car les derniers spectateurs qui fermaient la queue étaient debout, collés au mur. La conférence dura deux heures et trente minutes. Puis vint la période de questions.

Le détective et le docteur s'avancèrent vers le micro. Ils avaient des tonnes de questions en tête, mais n'étant pas seuls, ils devaient s'aligner à la queue. Écoutons les premiers intervenants...

Pour le bien des lecteurs, je vais les nommer "Candidat" car je n'ai pas de temps à perdre, à chercher un nom pour chacun d'eux. Les professeurs répondront à tour de rôle...

Candidat 1: Vous dites, dans votre conférence, que nous devrions nous abonner à CNN avant le 21 du 12, 2012. Vous nous suggérez même de regarder la catastrophe à la télé, bien au chaud, en sirotant notre café ou en commandant une bonne pizza. Je veux bien faire tout ça. Mon seul problème c'est que je n'ai pas d'argent pour me payer une pizza ni CNN alors que devrais-je faire, selon vous?

Matuvu Leboudlakeu: Écoutez. Étant donné la fin imminente, n'ayez pas peur de faire un emprunt à la banque. Après la fin du monde, il n'y aura plus personne pour vous demander des comptes. Voilà la bonne nouvelle.

Candidat 2: Vous envisagez de lancer une pétition afin de faire enlever la date du 21-12-2012, mais je n'ai pas trop compris pourquoi.

Avioussine Detipovmakiou: Si on enlève cette date sur tous les calendriers du monde, peut-être pourrons-nous éviter le pire.

Canditat 2: Et si je l'enlève chez-moi pendant que mon voisin ne l'enlève pas, est-ce que je serai sauvé ?

Avioussine Detipovmakiou: Non!

Cadidat 2: Donc, ce sera de sa faute si je meurs.

Avioussine Detipovmakiou: Oui!

Candidat 2: Devrais-je l'éliminer lui et son calendrier?

Avioussine Detipovmakiou: Si vous le faites, faites-le maintenant car aussitôt qu'il aura acheté son calendrier, il sera trop tard.

Candidat 2: Mais comment faire pour savoir si mon frère, mon père et même ma compagne ne vont pas changer le calendrier avant la date fatidique ?

Avioussine Detipovmakiou: Il faut leur poser la question suivante... Crois-tu en la fin des temps le 21-12-2012? Si la réponse est oui, vous n'aurez qu'à les convaincre de changer la date. Sinon, vous n'aurez pas le choix de les éliminer.

Candidat 3: Je viens de me faire construire un gros bungalow qui m'a coûté 250 millions d'euro sur la falaise de Gibraltar. Croyez-vous que cet endroit est sécuritaire? Vous vous souvenez de la pub... aussi solide que le rock de Gibraltar ?

Matuvu Leboudlakeu: Oui je me souviens très bien de cette pub mais, mesdames et messieurs, ça c'est une excellente question. Bravo monsieur...?!?

Candidat 3: Gates, Bill Gates.

Watson: Bon, un autre troufion qui se croit tout permis parce qu'il a du cash...

Matuvu Leboudlakeu: Pour répondre à votre question monsieur Gates, je dirais que oui, surtout si vous participez à notre programme "sauve qui peut". Avec un léger investissement, vous pourrez dormir en toute sécurité car, moi et mon collègue garantissons votre protection où que vous soyez. Je dois mentionner qu'il reste encore plusieurs places dans ce programme.

Avioussine Detipovmakiou: Avez-vous d'autres questions monsieur Gates ?

Bill Gates: Non!

Avioussine Detipovmakiou: Alors au suivant...Vous êtes monsieur ?

Watson: Je suis le docteur John Watson!

Avioussine Detipovmakiou: Ah ben dites donc, un professionnel. Mesdames et messieurs, nous avons un médecin parmi nous. Même les plus grands intellectuels suivent notre démarche, preuve que ce que nous racontons ne soit pas de la bullshit*.

Watson: Ne vous pétez pas la corde de votre G-string avec ça, je ne pratique plus depuis Ben Laden.

(Éditeur: Ben Laden ? Ce ne serait pas plutôt Belle lurette ?)
(Auteur: Je sais mais c'est pour les moteurs de recherche. Les gens qui vont chercher de l'info sur Ben Laden, vont tomber systématiquement sur notre roman.)
(Éditeur: Ah bon!)
(Auteur: Bonne nouvelle non? Plus besoin de faire de pub coûteuse.)
(Éditeur: Anyways!)

Avioussine Detipovmakiou: D'accord Doc, avez-vous une question DOCTEUR!!!!

Watson: Quels sont les indices vous menant à la conclusion de la fin des temps ?

Avioussine Detipovmakiou: Euh...

Matuvu Leboudlakeu: Heylafiolefermetayeule !

Outré, le docteur se tourna face à son ami Sherlock...

Watson: Est-ce qu'il me dit de la fermer ce morveux ?

Sherlock: Je ne crois pas, il mentionne le nom du volcan Islandais Heylafiolefermetayeule.

Watson: C'était pas plutôt Ellie Flatlayeule le nom de ce volcan ?

Sherlock: Non.

Watson: Ah!

Sherlock: Continuez docteur, le professeur attend votre réaction.

Watson: Bon ok monsieur Matuvu Leboudlapine, mais qu'est-ce que cela signifie au juste? Parce que c'est pas d'hier qu'on a des volcans qui nous éjaculent dessus.

Matuvu Leboudlakeu: C'est vrai, mais celui-là a causé une rupture de la croûte terrestre amenant ainsi la déstabilisation du reste de la planète.

Watson: C'est très technique tout ça, mais en clair monsieur Lachémoi Leboudlabite, comment saurons-nous vraiment si nous sommes rendus à la fin? Un indice, une clé...

Matuvu Leboudlakeu: On a donné la date du 21 du 12, 2012, c'est assez clair pour moi ça monsieur.

Watson: Héhé, j'y avais pas songé. Comment pouvez-vous dire que vous nous sauverez de la fin du monde.

Matuvu Leboudlakeu: Si vous êtes un élu, vous serez sauvé.

Watson: Et comment faire pour devenir un élu, si je peux me permettre cette question, cher ti-jos connaissant?

Matuvu Leboudlakeu: Avec un léger investissement, vous pourrez dormir en toute sécurité car...

Watson: Oui, bon, ça va, je connais le topo. Alors donc, si je veux faire un investissement, comment...

Matuvu Leboudlakeu: Malheureusement, il ne reste que deux places et pendant que vous me posiez la question, monsieur Gates ici présent, vient de les réserver.

Watson: Combien ça coûte ? Je peux peut-être miser plus que monsieur bungalow Bill ?!?

Matuvu Leboudlakeu: 100 millions d'euro. Et plus une seule place, point à la ligne.

Watson: Mais c'est pas juste. Vous venez de dire qu'il y avait encore plusieurs places.

Matuvu Leboudlakeu: Avouez qu'avec 100 millions d'euro, on a plus besoin de faire de conférence afin d'amasser des fonds. Monsieur Gates comble toutes nos espérances. Maintenant nous allons nous retirer dans nos terres et bien vivre jusqu'à la fin.

On entendit des huées de part et d'autre de la salle. Les spectateurs étaient vraiment en colère. Ils lancèrent tout ce qu'ils avaient sous la mains vers la scène. Matuvu Leboudlakeu sortit en catastrophe, les mains sur la tête et le bout de la queue entre les deux jambes, accompagné de son confrère. La période de questions était close.

Watson: Qu'en pensez-vous Sherlock?

Sherlock: Je pense que nous nous sommes fait avoir par ces faussaires qui profitent de la crédulité des pauvres gens afin de se remplir les poches. Sortons d'ici au plus vite, on dirait que la foule se déchaîne.

Watson: Bien dit!

Parvenus, non sans peine, à l'extérieur de la salle, ils retournèrent à leur chambre d'hôtel. Le docteur recommença à scruter la pile de prospectus, espérant trouver une autre activité plus originale...

Watson: La soirée est encore jeune, et si nous allions à ce bal masqué.

Sherlock: Un bal masqué ?!? J'adoooooore les bals masqués. Pourquoi ne m'avez-vous pas parlé de cela avant? J'aurais préféré aller au bal masqué plutôt qu'assister à cette ennuyeuse conférence.

Watson: Je sais, je connais vos dons de déguisement. Mais vous avez tout de suite sauté sur l'occasion de la conférence sur la fin des temps et le bal masqué était sur le dépliant suivant. Heureusement, le bal est à 23 heures et il n'est que 10:20 hrs. Nous avons tout notre temps. Par contre, certaines restrictions s'appliquent.

Sherlock: Parfait! Lisez-moi ce pamphlet.

Watson: Il faut se vêtir comme au temps de la renaissance, c'est-à-dire, allant de 1492 à la révolution française en 1789. Puis il faut emprunter des noms de cette époque dans le genre: le comte de... la marquise de... le baron de... etc.

Sherlock: Que de plaisir pour nous. C'est pas rien! Il faut trouver un costumier rapidement.

Watson: En entrant dans l'hôtel cet après-midi, j'ai remarqué une boutique de déguisement de l'autre côté de la rue, exactement dans le genre que nous cherchons.

Sherlock: Allons-y alors...


Aussitôt dit, aussitôt fait. Nos deux bouffons avaient trouvé dans cette boutique, tout ce qu'il fallait pour se préparer à participer au bal masqué. Déguisés à souhait, les voici devant la porte de la salle de bal. Sans plus attendre, ils décidèrent d'entrer.

Watson: Ah mon Dieu, y a du beau monde ici!

Sherlock: Plutôt, y a des beaux loups!

Watson: Peut-être que tout ça se terminera en partouze.

Sherlock: Ne rêvez pas. Peut-être que derrière ces masques se trouve un laideron que vous n'apprécierez guère dévoiler.

Watson: Juste pour le plaisir Sherlock, juste pour le plaisir de faire la chose sans contrainte. Je lui dirais de garder son loup, ainsi, j'aurais le plaisir d'imaginer une perle de beauté derrière celui-ci.

Sherlock: À la bonne heure docteur, maintenant, mêlons-nous à la foule.

Une dame vêtue d'une longue robe très élégante et très ample en velours, avec joli décolleté s'approcha d'eux.

Dame: Bonsoir messieurs, je suis la Marquise du Plidelafessarrière et je vous souhaite la bienvenue en ces lieux.

Watson: Bonsoir Banquise!

Sherlock: Banquise ?!?

Marquise du Plidelafessarrière: C'est pas grave monsieur, j'ai un très bon sens de l'humour.

Watson: Bravo! Je me présente, le Comte de la Gainenplexiglass et voici mon ami le Baron Donlarusaintecaterine.

Marquise du Plidelafessarrière: Enchantée messieurs!

Sherlock: Nous aussi chère dame!

Marquise du Plidelafessarrière: Excusez-moi un instant, j'aimerais vous présenter quelques amis. Je reviens!

Watson: Prenez votre temps très chère, je déteste les mouvements trop brusques de glaciers.

Sherlock: WATSON, soyez plus élégant avec les dames s'il vous plaît.

Watson: Quoi ?!? Dans ce genre de soirée, en temps normal, je suis poli, non?

Sherlock: Pourquoi l'avoir appelée banquise au lieu de marquise? Pourtant, elle n'est pas si grosse que ça, grassouillette un peu, mais sans plus.

Watson: Je sais pas moi, avec ce décolleté, j'avais l'impression que deux banquises s'approchaient de nous.

Sherlock: Tout de même, essayez de vous retenir.

Watson: Bon, ça va, je vais faire de mon mieux.

Sherlock: Revoilà notre banqui... euh marquise.

Watson: Héhé!

Marquise du Plidelafessarrière: Messieurs, permettez-moi de vous présenter La duchesse de la Crackavant...

Duchesse de la Crackavant: Enchantée!

Watson: Moi de même et j'aime bien votre nom, je trouve qu'il vous va à ravir.

Sherlock: Enchanté duchesse.

Marquise du Plidelafessarrière:...puis, la Comtesse du Corsetbalouné...

Comtesse du Corsetbalouné: Enchantée!

Watson: Enchanté! Vous me donnez le goût de mâchouiller de la gomme balloune.

Sherlock: Enchanté!

Marquise du Plidelafessarrière:...et ensuite, le Marquis de Safanlecalesson...

Marquis de Safanlecalesson: Mon plaisir!

Watson: Monsieur de Jesenlevieucalesson!

Sherlock: Moi aussi!

Marquise du Plidelafessarrière:...et pour finir, le Duc de Machemisessenlaiptipié...

Duc de Machemisessenlaiptipié: Enchanté!

Watson: Également!

Sherlock: Duc de Machinchose!

Marquise du Plidelafessarrière: Et rappelez-moi vos noms s'il vous plaît!

Watson: Je suis le Baron Donlarusaintecaterine et voici mon ami le Comte de la Gainenplexiglass.

Sherlock: C'était pas le contraire?

Watson: De quoi parlez-vous.

Sherlock: Tantôt, c'était moi le Baron.

Watson: Et alors...

Sherlock: Alors, je voudrais récupérer mon titre de Baron bon Dieu! Je ne veux pas être laissé pour comte, voilà!

Watson: Pourtant, un comte c'est plus noble qu'un baron.

Sherlock: On s'en fiche qu'il soit plus noble. Je tiens à ce qu'on m'appelle le baron, comme dans le baron de Notre-Dame, bon.

Watson: C'était pas plutôt le bossu de Notre-Dame?

Sherlock: Est-ce que je peux avoir un peu d'attention s'il vous plaît? Vous le docteur, vous êtes toujours là à choisir pour les autres. Pourquoi n'ai-je pas le droit de décider qui je veux être hein ?

Watson: Bon! Ça ne fait pas deux minutes que vous êtes baron et déjà vous voilà à revendiquer vos titres de noblesse. Calmez-vous mon ami, vous allez perdre votre loup.

Marquise du Plidelafessarrière: Il est toujours comme ça votre ami?

Watson: Pas particulièrement non, mais on dirait que ce soir, il a été piqué au vif par je ne sais trop quoi. Bon, écoutez Sherly, je veux bien vous prêter mon nom pour la soirée. Ca va comme ça ?

Sherlock: Pour la soirée, c'est vous au départ qui disiez que je m'appellerais le Baron Donlarusaintecaterine. Je veux être le Baron Donlarusaintecaterine bon, est-ce assez clair ?

Watson: Oui, oui ça va.

Marquise du Plidelafessarrière: Ne vous querellez pas, ce ne sont que des noms d'emprunt après tout. Bon, maintenant, vous allez m'excuser, je dois retourner voir mes invités.

Watson: Allez, allez, ne les faites pas attendre.

Après cette petite querelle de rien du tout, nos amis reprirent la conversation avec le Duc de Machemisessenlaiptipié. Les autres étaient déjà partis faire le tour de la salle.

Duc de Machemisessenlaiptipié: Je vous ai reconnu, messieurs.

Watson: Comment?

Duc de Machemisessenlaiptipié: Docteur Watson et Sherlock Holmes.

Sherlock: Qui êtes-vous ?

Duc de Machemisessenlaiptipié: Assez étonnant que deux détectives de votre envergure ne sachiez pas me reconnaître.

Sherlock: Attendez, hum... je ne vois pas.

Watson: Donnez-nous un indice.

Duc de Machemisessenlaiptipié: Je suis Jaune.

Sherlock: Et moi rouge.

Watson: Et moi bleu.

Duc de Machemisessenlaiptipié: Je ne vous parle pas du déguisement.

Sherlock: Indiana? C'est vous?

Duc de Machemisessenlaiptipié: Voilà qui est mieux!

Sherlock: Mais où est donc Thaï Thu Tonh Thi Lac?

Duc de Machemisessenlaiptipié: Là-bas ! Elle discute avec le baron Delachaudepisse près du bar. Attendez, je vais la chercher.

Sherlock: Quelle surprise quand même!

Watson: A leur place, je me serais envoyé en l'air au lieu de venir traînasser ici.

Sherlock: Qui nous dit que ce n'est pas déjà fait.

Watson: Ah ces jeunes, ils ne savent pas apprécier la bonne chair. Toujours plus vite.

Sherlock: Taisez-vous docteur, ils reviennent.

Duc de Machemisessenlaiptipié: Docteur, Sherlock, voici la Comtesse de Padetépourlèchinoi.

Sherlock: Bonsoir comtesse. Heureux de vous voir ici, avec nous.

Comtesse de Padetépourlèchinoi: J'avais envie de danser toute la nuit.

Sherlock: Je vous comprends, amusons-nous alors.

Watson: Excusez-moi mes amis, mais en ce qui me concerne, je fonce dans le tas. A plus tard.

Voilà pour ce chapitre, nous vous reviendrons bientôt.

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